Pourquoi Karine Berger et Valérie Rabault se trompent
Mars
2011 : Karine Berger, et Valérie Rabault, deux économistes
devenues entre-temps députés socialistes et jouant un rôle
important dans la réforme bancaire de François Hollande, publient
un livre qui remporte un certain succès : Les trente glorieuses sont devant nous : [...]
Le problème est qu’en raison de leur génération, de leur
formation d’économistes, dans une période où trône le
néo-libéralisme, du fait d’avoir fait partie de grands groupes
bancaires ou économiques internationaux, elles n’ont pas le
détachement vis-à-vis de leur milieu ou de leur temps, qui leur
permettrait d’effectuer une révolution par rapport à notre
époque. Lire la suite >..
Un
Glass-Steagall global ! C’est quoi ?
Le
Glass-Steagall,
c’est
l’un des instruments clés du dispositif de Franklin Roosevelt
(1933), qui permit de castrer légalement Wall Street et d’ouvrir
la voie à une relance massive de l’économie réelle (hôpitaux,
électricité…).
Dès sa victoire présidentielle en 1932,
Franklin Roosevelt fit juger Wall Street sur la place publique grâce
à la Commission Pecora, du nom du procureur de New-York Ferdinand
Pecora. Les
révélations furent stupéfiantes: les banques new-yorkaises
s’étaient infiltrées au plus haut niveau de l’Etat, elles
finançaient les régimes fascistes en Europe et avaient délibérément
provoqué le krach de 1929.
En faisant connaître la vérité au
peuple, Roosevelt avait désormais
la pleine légitimité pour remettre Wall Street à sa place et
lancer une politique de grands travaux vers le
plein-emploi.
Promulguée
le 16 juin 1933, la loi Glass-Steagall est reprise en
France par
le Comité
National de la Résistance
- loi 45-15
du 2 décembre 1945 -
abrogée par M. Delors en 1984. Elle
brise les oligopoles bancaires et se dresse en coupe-feu entre
activités de banque et de spéculation, établissant une séparation
stricte
entre les banques d’affaires (spéculation) et les banques de dépôt
(notre argent) et permet l’émission de crédit
productif public.
Aujourd’hui,
tous les
gouvernements utilisent
le déficit des caisses de retraites comme un instrument de chantage.
Ils nous disent qu’il manquera X milliards d’euros en 2018 et
plus de Y en 2050, ce qui implique « fatalement » une politique
d’austérité pour les retraités et une augmentation de
cotisations pour les actifs. Ce
raisonnement est archi-faux.
Procéder à un Glass
Steagall,
c’est arrêter toute collaboration avec la City de Londres et Wall
Street en engageant enfin notre société, grâce au crédit
public,
dans une dynamique de progrès scientifique et industriel, permettant
ainsi de créer sur deux ans les deux millions d'emplois productifs
que notre industrie sinistrée a perdu, ces vingt dernières années.
Le problème est alors réglé par la croissance
physique et
non par l'austérité.
Alors nous avons bien 130
Glorieuses
devant nous. Les Trente Glorieuses c'est quoi >..
Pour en savoir plus : Les Trente Glorieuses de Jean Fourastié >..