« Simplement,
il y a une hypocrisie : quand Jacques Cheminade fait 0,25% des voix au
moment du vote décisif, il ne me parait pas anormal qu’il n’ait pas exactement
le même traitement »
En s’exprimant ainsi lors de la réunion de la Commission des lois du 9 décembre dernier, le député PS, Urvoas, après la loi sur le Renseignement ne récidive-t-il pas contre la Démocratie ?
En
effet, dans le Courrier
des Maires du 23 du même mois, Louis Blondiaux, professeur de science
politique à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne rappelle ceci :
« C’est
une des caractéristiques de la législation française : donner, pendant des
périodes relativement courtes, chaque année ou presque, à des points de vue
discordants, à des porteurs d’alternative politique, une possibilité égale de
s’exprimer. Et ce, à peu près dans les mêmes conditions que des candidats issus
des partis de gouvernement qui, le reste de l’année, monopolisent la parole
politique dans les médias. Cette fenêtre d’expression, justifiée par un
impératif d’égalité démocratique, ouvre à mon sens une brèche dans un système
qui, de manière générale, privilégie les partis déjà en place »
Ainsi
de par la loi Mr Urvoas souhaite réduire le temps de parole, déjà minimisé, des
petits candidats mais surtout rendre plus compliqué, voir impossible, le
parrainage des 500 maires !
Et
si Jacques Cheminade confirme bien que l’on touche
là à « l’élection la plus libre et la plus démocratique donnant à
tout candidat, dont le sérieux est reconnu par les « parrains » qui
le présentent, les moyens de faire connaître ses idées », il rajoute que c’est
pour « une autre raison fondamentale que la loi de M. Urvoas me
vise personnellement »
En effet, comment peut-on imaginer que le candidat Cheminade se représente comme en 2012 en appelant de nouveau « à couper les banques en deux pour frapper au cœur les complices de la politique d’austérité sociale fomentée à la City et à Wall Street et pour redonner à nos autorités politiques la maîtrise du crédit public pour changer d’orientation notre société » ?
Pour
le vaillant Urvoas il est donc plus facile de flinguer les petits candidats
plutôt que la finance folle qui non seulement nous coûte des sommes
faramineuses en renflouements illégitimes dont la contre partie est d’imposer l’austérité
et le saccage social mais en plus vise désormais nos dépôts avec la directive
applicable depuis le 1er janvier du renflouement
interne des banques en cas de faillite…
Alors
qu’en terme de modernisation, Urvoas
et consort tentent plutôt nous ramener aux années 1870, ne laissons pas
verrouiller nos institutions.
Souvenons-nous,
ici, du discours du Générale De Gaulle au lendemain du référendum d’octobre 1962 : «Françaises, Français, vouas avez, le 28 octobre, scellé la condamnation du régime désastreux des
partis et marqué votre volonté de voir la République nouvelle poursuivre sa
tâche de progrès, de développement et de grandeur ».
Étant
donné la grave atteinte au bon déroulement de l’élection présidentielle
française que représentent les dispositions de cette loi Urvoas, je vous propose d’exiger
comme je l’ai fait, le rejet de cette « modernisation » à sens
inique. Participez, signez et faites connaitre cette pétition.
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