Chronique - Sur les Nouvelles routes de la soie : l'ardente obligation d'une Banque Nationale.

 

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Juillet 2022, la Chine vient de commander 300 Airbus !

Découvrons ce que révèle une telle dynamique en commençant par chez nous avec ce que nous dit Ségolène Royal en 2007 :

« Si la réglementation actuelle de la concurrence par la Commission avait prévalu au début des années soixante-dix, jamais les Etats français, allemand, britannique, n’auraient pu financer par avances remboursables le développement d’Airbus qu’on célèbre comme une réalisation de « l’Europe », en oubliant que dès l’origine, ce fut l’affaire des Etats »,

En effet, c'est en aout 1993, juste après la ratification du traité de Maastricht, que la loi interdira à la Banque Nationale de France d’accorder des découverts ou crédits aux organismes publics et donc à alimenter des consorsiums tel qu'Airbus.

Puis malgré le référendum de 2005, le traité de Lisbonne consacrera l'obligation faite aux Etats et à leurs collectivités locales à emprunter auprès de banques privées (fort taux, court terme) en favorisant une dette illégitime de fait plutôt que le crédit productif public, peu couteux, émis par les Banques Nationales des pays européens, c'est à dire, chez nous, par la Banque de France.

En Chine ? L'Etat détient toujours le contrôle de sa Banque Nationale et s’en sert pour les investissements dans les infrastructures. Conséquence à long-terme : plus de 1000  plate-formes de correspondance aéroportuaire contruites dès 2006, auxquelles s'ajoutent 144.000 km de voie de chemin de fer dont 39.000 en grande vitesse, des projets d'irrigation ou de verdissement de ses déserts avec 1 milliard d'arbres plantés, etc.

Quid de la sobriété diront certains ? Sauf que la sobriété est une simple escroquerie servant parfaitement la prédation financière car on ne peut spéculer que sur ce qui est rare, quitte à créer la pénurie. Explication : Pour produire il faut de l'énergie (investissement à long terme) moins il y a d'énergie moins on produit et plus les Bankster se frottent les mains. La preuve tous les jours à la caisse.

Comprenons par là que ça n'est pas la sobriété en col roulé qui a permis aux chinois de sortir plus de 500 millions d'individus de la misère en moins de 30 ans.

Le défi pour rejoindre les Nouvelles Routes de la soie serait alors de changer notre système bancaire pour nous permettre d'équiper l'homme et la nature à la hauteur des besoins de l'humanité présente et future.

Et pour réveiller tout un chacun, nous pourrions paraphraser Bossuet, la Chine se rit de ceux qui se plaignent des conséquences dont ils chérissent les causes. 

(Cette article a été publié dans Le Petit Journal du Tarn et Garonne N° 5512, disponible ici >...)

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