Chronique - Sur les Nouvelles routes de la soie : Entente, détente et coopération

 

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Dès 1961, la France se dote du Centre national d'études spatiales.
En 1964, le site de Kourou, en Guyane, est choisi afin d'y bâtir un site de lancement.

Les fusées Ariane seront la consécration de l'état d'esprit westphalien. L'Europe ne se fait plus la guerre, c'est le temps du pardon des offenses, de l'avantage à autrui et du développement mutuel. L'essor des 30 Glorieuses atteint le domaine spatial.

En même temps, le Général de Gaulle, alors président de la République française, reconnaît officiellement la République populaire de Chine : « Il n’est pas exclu que la Chine redevienne au siècle prochain ce qu’elle fut pendant des siècles, la plus grande puissance de l’univers »

Nous voilà 60 ans plus tard, la plus grande puissance de l'univers installe sa propre station spatiale Tiangong en orbite de la Terre. Ainsi, ce « Palais Celeste », lance les Nouvelles Routes de la Soie à la découverte du cosmos.

Comment la Chine en est arrivée là ? En appliquant à elle-même le meilleur de ce que la France a su mettre en place après-guerre pour se reconstruire.

Appellé de ses vœux par Jaurès, le « crédit démocratique » verra le jour sous de Gaulle et le CNR avec le crédit Productif Public, la planification indicative et la stricte séparation des activités des banques.

Bien que depuis, les gouvernements successifs se soient totalement concentrés à sa destruction, c'est bien la maîtrise de l'émission de crédit productif public qui aura permis l'essor de l'économie spatiale (recherche, industrie, emplois qualifiés) que notre région connait, et non l'usage de la planche à billets comme soutien à la spéculation financière dans une économie de marché vouée au court terme.

La preuve désormais avec, entre autres, le manque de lanceurs pour ravitailler la dite station internationale... on lui préfère Space x.

Face à cela, La Chine maîtrise encore aujourd'hui totalement sa « planche à billets », lui permettant de concevoir des projets spatiaux hors du commun qui engagent ses universités, sa recherche, son industrie : rover Yutu, sonde Chang'e 5, mission conjointe HaiYang-2 avec la France etc.

C'est donc le précieux travail effectué dans les années 60, d'entente, de détente et de coopération que nous devons voir comme un gage de développement et finalement de Paix. Un engagement pour l'avenir qu'à l'époque, nos pairs ont construit pour les générations futures.

Réveiller cela passe par l'appel de la Chine à la communauté internationale de rallier les Nouvelles Routes de la soie. En sommes-nous encore capables ?

A Solidarité et Progrès, nous pensons que oui, pourvu que vous sortiez des calculs géopolitiques.

(Cette article a été publié dans Le Petit Journal du Tarn et Garonne N° 5514, également disponible en ligne ici >...)

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